Quelques réflexions (suite)

Dès le début de l'année, on mélange les mots des phrases. Avec le modèle sous les yeux, puis plus tard, sans.

Plus tard, on va mélanger les sons (plutôt que les lettres) :
exemple : ai s on m pour maison (plutôt que a i s n o) car l'objectif est la mémorisation des voyelles.

On va également faire un travail très important sur le découpage des mots en syllabes (clé du déchiffrage)

Exemple : Vendredi
On fait taper les syllabes. On compte. 3 !
3 syllabes : 2 traits !
Je cache le mot avec une feuille.
on recherche "ven"
Je découvre la 1° lettre : on la lit (phonème) ! "v"
Puis la 2° : on la lit : "ve". Ce n'est pas encore ça !
Je découvre la 3° lettre : "ven". C'est cela : on coupe !
Et on continue pour trouver le "dre" puis le "di"

Cette façon de faire, au début, permet de bien mettre les choses en place : la recherche doit être méthodique !
Les plus faibles ont toujours du mal à savoir par où on commence !
Il est toujours utile de rappeler le sens de la lecture !

Pour la mémorisation des mots clés, il y a bien sûr plusieurs actions à entreprendre :

Encore une fois, l'affichage de tous les sons est primordial. Le mur des voyelles et le mur des consonnes pour que les concepts soient bien clairs (affichage prolongé au CE1 !).

En début d'année, on va souvent relire les voyelles pour que les enfants s'imprègnent des phonèmes et des graphèmes.

On va associer le son au mot clé : le "an" de maman, le "ai" de lait. La mémorisation se fait par la répétition. Mais il ne faut pas lasser les enfants. Il faut toujours trouver des activités différentes.

Lecture des sons puis écriture des sons ! L'apprentissage doit être complet !

Au mois de novembre puis décembre, pour évaluer les acquisitions des voyelles, je leur donne une feuille où figure seulement les dessins des mots clés : ils doivent écrire le graphème. Les sons non sus devront être mémoriser. Il faut le faire périodiquement. Ainsi les enfants se rendent compte de leur progression.

Il y a, bien sûr, la recherche des mots qui contiennent un son. Les enfants en cherchent 3 chez eux. En classe, on fait la collecte au tableau. Sur l'ordinateur, un enfant tape les mots. On imprime la liste des mots trouvés qui s'enrichit au fur et à mesure.

Il y a un moment où on travaille à observer les sons identiques (phonèmes) mais avec des graphèmes différents : un, in, ain, ein...

Au mois de Janvier, je dicte les sons en utilisant les mots clés.
Je dis par exemple : pomme, lait, case, ballon : et les enfants écrivent "m", "ai', "s", "on". Ensuite ils lisent. A cette époque, les voyelles sont bien en place. Les enfants ont besoin de regarder les affichages pour les consonnes. (Ils utilisent également le fichier outil où les mots clés figurent).

Remarques sur la numérotation des syllabes :

1 = 1 voyelle (a en)
2 = 1 consonne + 1 voyelle (ra chou to)
3 = 1 voyelle + 1 consonne (al il es)
4 = 1 consonne + 1 consonne + 1 voyelle (tron blan)
5 = 1 consonne + 1 voyelle + 1 consonne (tar bir sour)

Bien sûr, il y a d'autres cas de figures. Mais nous sommes au CP, à l'heure des apprentissages. Inutile donc de multiplier les constructions. Avec les 5 constructions que je propose, on traite la majorité des syllabes qui sont dans les mots.

Avec les élèves, quand on trouve une autre construction, ils mettent un 0 ou une croix.

Pour les lettres muettes : on ne les dit pas mais elles existent. Elles font donc partie de la construction.
La syllabe "hi" de hibou, c'est numéro 2 !
La syllabe "thon" de thon, c'est numéro 4 !
Par contre, on peut dire que la lettre de l'accord (noms, adjectifs) peut être laissé de côté. Quand on étudie la construction d'un mot, il vaut mieux (au CP) l'uiliser au singulier.

On va travailler avec des tableaux de syllabes : la lecture devra être de plus en plus rapide.

Un enfant qui sait n'a plus besoin de réfléchir !

Lecture en ligne (les voyelles changent) - Lecture en colonne (les consonnes changent).

Autre activité : on recherche, par exemple, toutes les syllabes qui se prononcent de la même manière : bo, bau, beau... (on entoure, on encadre, on barre, on souligne, on met entre paranthèses : les consignes)

A chaque fois qu'on travaille sur des syllabes, j'affiche sur mon tableau la feuille des numéros des trains, et on réfléchit à leurs constructions :